L'australian way of life
- katerinafrederic
- 8 janv. 2017
- 3 min de lecture
Quelques chiffres: 2h30 sous le verglas du 3 janvier entre Gatineau et Montréal, 2 heures de retard en partance de Montréal, 16 heures au dessus de l'océan Pacifique, 6 heures à dormir sur les bancs de l'aéroport de Pekin - j'ai certainement perdu 2 ans de ma vie en attrapant le cancer des poumons (oui, en Chine le cancer s'attrape dans l'air, promesse de scout) - et un petit dernier vol de 10 heures pour finalement mettre les pieds dans le futur. Avec 16 heures d'avance sur le Canada, l’Australie se réveille une journée avant tout le monde. Le seul problème c'est qu'il se passe tellement rien en Australie qu'il faut attendre le surlendemain pour avoir les nouvelles du reste du monde. C'est comme vivre dans le futur en attendant toujours les nouvelles du passé. Anyways.

J'arrive à Sydney. Ok. Je me rends à l'évidence: si Mars était accessible, les américains l’auraient déjà colonisé de ses McDos, ses H&M et ses Subways. Merci à la mondialisation pour amoindrir mon choc culturel! Je suis zéro dépaysée. Tout est pareille. Ça doit être le seul pays du sud à vivre à la manière des pays du nord ; c'est-à-dire dans le confort et le luxe de l'Occident.
Je trouve mon hostel: 174 Victoria St., King Cross. HQ Backpakers. Un dortoir de 8 lits à 35$ la nuit avec petit déjeuner et wifi. Ça semble bien. L'hostel n'est pas très loin du centre-ville, entourée de mille et une autre de ses consoeurs: le paradis du backpaker. Y a des agences de touristes hippies un peu partout qui proposent aux néophytes des tours all-include entre 100$ et 3000$, c'est selon. Elles proposent même des compagnies de location de vans-camper vraiment trop colorées pour les amateurs de roadtrip. Les prix ? On passera.
Personne ne vient de la place. Des allemands, des indiens, des québécois, des anglais. Tous arborent fièrement la new way of traveling: low budget, backpack and no confort. Ils viennent tous pour travailler sur les fermes, faire un road trip sur la côte est de Melbourne à Cairns, nager dans la Grande barrière de corail, se faire griller sur les plages à perte de vue et prendre des selfies avec des kangourous.
Là, vraiment, Sydney me fait de l'œil. De Newton, le paradis du vegan hipster anti-capitaliste à Bondi beach où surfent les clichés australiens à la musculature bien découpée, à la chevelure blonde et au teint hâlé, la ville regorge de diversité. Le Chinatown de Montréal peut aller se rhabiller ; j'ai mangé le meilleur thaï à 8,50$ de ma vie. Les vins australiens à bas prix me font rêver. J'ai l'impression de vivre the australian way of life.
Les amis, c'est Couchsurfing qui me les a présentés. L'application qui était d'abord destinée à l'hébergement gratuit s'est maintenant doté d'une nouvelle mission: friends dating. L'outil Hangouts permet aux voyageurs de chercher des gens à proximité qui, comme son nom l'indique, veulent hang out et se faire des amis. Que ce soit pour aller faire une tournée des bars, un pic nic sur la plage ou la touriste au Harbour, CS’s friends are always there. C'est un excellent moyen de rencontrer des voyageurs pour se sentir moins seule. Mis à part Couchsurfing et ses merveilles, il y a des centaines de pages Facebook pour les voyageurs : Québécois en Australie, Australia Backpackers , Backpacker jobs in Australia, etc.
À peine j'étais arrivée à Sydney que je cherchais déjà à en sortir. Non pas que je n'aime pas cette ville, mais à 250$ la semaine à dormir avec 8 personnes qui rentrent à toutes heures de la nuit, j'ai comme un tout petit peu hâte de faire autre chose. Tout semble flatteur: les hippies campers, les road trips jusqu'à l’Urulu en passant par les outbacks, les croisières de quelques jours jusqu'aux îles Frasers, pis la Tasmanie. Mais ça, je vous en reparlerai.
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