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L'entrainement 2.0

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    katerinafrederic
  • 5 déc. 2015
  • 4 min de lecture

Le fitness web : les blogueurs sportifs et conseillers en entrainement sont-ils qualifiés ?

Par Katerina Frédéric


Les pages Facebook de motivation pour la perte de poids, les comptes Instagram conseillant des exercices miracles pour avoir des abdominaux de fer juste à temps pour les Fêtes ou les vidéos YouTube faisant la promotion du fitness «beachbody» se multiplient sur les réseaux sociaux. Le web est devenue une nouvelle plateforme de diffusion du bienêtre et de la forme physique. Dans cette mer d’information, la distinction entre de véritables conseils de professionnels certifiés et d’entraineurs sportifs amateurs devient difficile pour les néophytes de l’entrainement physique.


Entraineuse personnelle au centre sportif de Rosemère, Joanna St-Louis, dont la page Facebook est suivie par près de 10 000 personnes, souligne l’importance d’un esprit critique face aux informations disponibles sur le web. Elle considère plutôt que les réseaux sociaux agissent comme une source d’inspiration pour les adeptes du conditionnement physique. « Il est évident qu’il y a énormément d’information sur Internet et il faut simplement arriver à bien la filtrer. Ce n’est pas parce qu’un individu en forme se dit entraineur qu’il a nécessairement les connaissances requises pour entrainer les gens. »


L’avènement d’Internet dans le monde de l’entrainement physique a permis de développer la curiosité et l’intérêt de la population pour le sport, affirme Nicolas Valois, entraineur-chef au studio Locomotion et diplômé en kinésiologie à l’Université du Québec à Montréal. Selon lui, les gens s’informent beaucoup plus qu’avant sur la forme physique et la nutrition. « Ils arrivent en salle de gym avec un bagage de connaissances et veulent le développer davantage. Maintenant, on fait beaucoup plus d’éducation sportive ; les gens sont moins indifférents et ça nous permet de travailler de manière plus élaborée. »


Nicolas tempère toutefois qu’il peut être risqué pour les nouveaux adeptes du conditionnement physique de se documenter en premier lieu sur Internet. Il explique que « la plupart du temps, les vidéos sont de qualité puisque les gens y expliquent relativement bien comment effectuer les mouvements, mais il y a toujours le risque que ce soit quelqu’un sans expérience qui n’a pas la bonne technique. »



Sophy B. Picard, adepte de l’entrainement physique avec l’aide du web, explique qu’il existe « beaucoup de gens qui se disent entraineur parce qu’ils sont capables de lever des poids. » Selon elle, il serait préférable de consulter un professionnel avant de se lancer dans un programme d’entrainement et s’assurer de la certification d’un entraineur web.


La certification ; un gage de qualité ?

Les certifications extra-institutionnelles semblent gagner en popularité. L’entreprise de formations Coach Export aurait déjà formé des milliers de diplômés en salle et sur le web. Ils offrent une série de formations en alimentation sportive, en entrainement et en musculation de quelques heures pour la modique somme de 375$ chacun. Les entraineurs reçoivent une certification après avoir suivi les 32 heures de cours d’entrainement fonctionnel niveau I et II pour la somme totale de 750$.


Coach Export promet également à ses membres qui ont suivi les cours appropriés d’être en mesure d’offrir un plan d’entrainement pour un « rétablissement suite à une blessure [ou] d’une correction de posture ». Un baccalauréat en sciences de la santé d’une durée de 3 ans à l’Université de Montréal promet à ses diplômés un titre reconnu par l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ) qui leur permet d’intervenir « auprès des gens atteints d’une incapacité physique affectant les systèmes musculosquelettique, cardiorespiratoire ou neurologique en vue de rétablir leur fonctionnement physique optimal », peut-on lire sur le descriptif du cours. Ainsi, une formation de courte durée à tarifs réduits proposée par Coach Export garantit-elle les connaissances suffisantes pour traiter une blessure ?


Selon Nicolas Valois, ce n’est pas le cas. « Les certifications extras universitaires sont valables lorsque la personne veut travailler avec un public asymptomatique général qui veut juste bouger plus. Ces cours sont suffisants pour devenir professeur de zumba, de spinning ou d’aérobie ainsi qu’en entrainement privé de base. » Il ajoute cependant que lorsqu’il y a une blessure ou des complications, il vaudrait mieux consulter un professionnel puisque ces certifications ne sont pas suffisantes. Nicolas rappelle que tout entraineur devrait avoir des connaissances biomécaniques et physiologiques de base qui selon lui, ne sont pas suffisamment bien couvertes par les programmes de formation hors institution.


« Les certifications de Can Fit Pro et Coach Export ne sont pas officiellement reconnues par des associations de la santé. Il y a des domaines d’études qui sont plus reconnus comme la kinésiologie, la physiothérapie et la nutrition, » admet Joanna St-Louis. Elle n’hésite toutefois pas à référer ses clients qui ont des besoins spécifiques à des professionnels qualifiés. « Ma spécialité est la remise en forme et la perte de poids. Si quelqu’un a des objectifs spécifiques concernant une blessure, je lui explique que je n’ai pas les connaissances pour l’aider. »



Le web sportif : démocratisation de l’entrainement physique ?

Les conseillers sportifs qui ne disposent d’aucune qualification reconnue et diffusent des trucs minceurs ainsi que des séries d’exercices simples à faire à la maison ne participent-ils pas plutôt à un phénomène de démocratisation de l’activité sportive qui ne serait plus destinée à une élite fortunée ? Les tarifs pour une consultation d’une heure avec un kinésiologue gravitent autour de 100$ et c’est sans compter ce qu’il faut débourser pour un abonnement au gymnase. Sur le web, nombre de conseillers plus ou moins certifiés offrent des conseils totalement gratuits à leurs abonnés.


« Malheureusement, ce n’est pas chaque personne qui a les moyens de se payer un entraineur privé. Je crois que l’entrainement physique avec l’aide du web est une bonne alternative pour les gens qui n’ont pas beaucoup de moyens, » énonce Joanna St-Louis qui offre des conseils en alimentation et en entrainement gratuitement sur sa page Facebook, son site web et son compte Instagram.


« Je considère que ça permet à plus de gens de s’entrainer, parce qu’il n’y a pas les prix d’abonnement à une salle de sport ni de tarifs associés au déplacement, » croit Sophy B. Picard. L’avantage est également de s’entrainer à son rythme sans le regard des autres ni de devoir attendre pour une machine. Sophy ajoute que l’équipement pour s’entrainer à domicile est très rudimentaire et les coachs proposent d’ailleurs des alternatives comme utiliser des boites de conserve si on ne dispose pas de petits poids.


« La tendance est de plus en plus l’entrainement à domicile et il y a beaucoup de bons vidéos en ligne montrés par professionnels du fitness. Si les gens prennent correctement note des techniques et commencent lentement, il n’y a que très peu de risque, » croit Joanna St-Louis. Les néophytes de l’entrainement physique auraient toutefois beaucoup à gagner en consultant un professionnel avant de se lancer. Internet ruissèle d’information et le parfait internaute sportif doit simplement s’assurer de la crédibilité des conseils qu’il y retrouve et rester critique par rapport à ce qu’il voit.




 
 
 

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